Au cœur du paysage des paris au Cameroun : quels sports dominent le marché ?

Le développement fulgurant du numérique et la démocratisation des smartphones ont transformé l’écosystème des paris sportifs en Afrique. La croissance de ce secteur est largement portée par une population jeune et connectée, un phénomène qui se ressent aussi au Cameroun. Dans ce contexte, les amateurs locaux peuvent désormais parier en ligne sur une grande diversité de disciplines. Toutefois, tous les sports ne se valent pas en popularité : certains monopolisent une part écrasante des mises.

Football : le sport-roi incontesté

Le football s’affirme comme le sport-roi quand les supporters décident de miser sur les sites de paris sportifs au Cameroun. Les enquêtes de terrain l’attestent clairement : le parifoot, c’est-à-dire les paris sur les matchs de football, domine l’univers des parieurs. Un article de recherche souligne que 94 % des parieurs interrogés à Yaoundé privilégient le parifoot. Autrement dit, presque tous les joueurs de paris sportifs misent d’abord sur le football, reléguant très loin les autres disciplines (chevaux, tennis, etc.).

Cette suprématie du parifoot se retrouve à l’échelle nationale : la passion pour les Lions Indomptables (cinq fois champions d’Afrique) et pour les grands championnats mondiaux (Premier League, Ligue 1, C1, etc.) attire chaque semaine des centaines de milliers de parieurs. La place prépondérante du football dans la société camerounaise, fruit d’exploits historiques (quart de finale de la Coupe du Monde 1990, médaille d’or olympique 2000), incite ainsi la majorité des parieurs à miser sur cette discipline.

Basketball : une montée en puissance

Le basketball remporte aujourd’hui la deuxième place parmi les sports les plus misés au Cameroun. L’essor est favorisé par la réussite internationale de joueurs camerounais emblématiques. Joel Embiid, MVP de la NBA en 2023, illustre bien ce phénomène. En effet, en devenant la star de Philadelphia, il s’est rapidement imposé comme un modèle, surtout pour le peuple camerounais. De même, Pascal Siakam (All-Star NBA) ou encore d’autres talents ont suscité une flambée d’intérêt pour la NBA, l’Euroleague ou la Basketball Africa League.

Les plateformes de paris sportifs au Cameroun proposent désormais de nombreuses cotes sur la NBA et les compétitions internationales de basket. Les jeunes supporters suivent passionnément l’actualité de la NBA, et les grands matchs de la pré-saison à la finale de championnat génèrent de forts volumes de paris. Cette dynamique s’est inscrite dans la tendance générale observée en Afrique, où les sports portés par des vedettes locales gagnent rapidement en audience.

Sports de combat : l’engouement pour la boxe et le MMA

Parallèlement, les sports de combat gagnent en popularité auprès des parieurs camerounais. L’image de Francis Ngannou (champion du monde UFC originaire du Cameroun) a fortement contribué à cet engouement. Les succès de Ngannou en MMA et ses passages en boxe professionnelle ont créé une véritable vague médiatique autour des arts martiaux chez les jeunes Camerounais. Désormais, les sites de paris permettent de miser sur l’UFC, la boxe anglaise ou même des tournois de lutte.

Les rencontres majeures de ces disciplines, souvent associées à de grandes affiches internationales, attirent une part croissante des mises. Sans atteindre le niveau du football ou du basket, la boxe et les combats de MMA constituent un segment en rapide expansion dans le secteur des paris en ligne en Afrique, nourri par la popularité de champions locaux. La boxe et le MMA restent en retrait, bien qu’ils constituent des niches de pari significatives lors des grands événements.

Autres disciplines : tennis, handball, volley et au-delà

Derrière ce podium des trois sports principaux, d’autres disciplines attirent plus modestement l’attention. Le tennis bénéficie d’une couverture constante (tous les tournois du Grand Chelem, les Masters 1000, etc.) et figure dans le catalogue de tous les bookmakers camerounais. Le handball, où les équipes nationales (notamment féminines) comptent quelques beaux succès continentaux, suscite également des paris, en particulier lors des Championnats d’Afrique ou mondiaux. Le volley-ball et le rugby, bien que moins populaires, sont aussi proposés sur certaines plateformes.

Par exemple, les compétitions olympiques ou les ligues européennes attirent de petits marchés de paris. Dans l’ensemble, ces sports secondaires représentent une fraction plus modeste des mises, souvent sous la barre des 5 % chacun. En revanche, le football et le basketball concentrent à eux deux la très grande majorité des enjeux misés par les Camerounais. Cette hiérarchie reflète l’engouement sportif national. Les disciplines émergentes s’appuient sur la réussite de champions locaux pour prospérer. Une chose est sûre : le paysage des paris sportifs au Cameroun continue d’évoluer rapidement.